Dimanche 11 février 2024 aura lieu le Dimanche de la Santé, l’occasion de mettre en lumière et de remercier Dieu pour l’engagement des soignants, des aidants et de tous ceux qui œuvrent dans le monde de la santé au sein de la communauté paroissiale. Le thème de cette année est : « De partout on venait à lui» (Mc 1, 45).
Pourquoi ces deux journées ?
L’accompagnement des personnes souffrantes et la préservation du don de la santé sont des priorités évangéliques. Nous prions pour les personnes malades, âgées ou handicapées, pour les aidants et ceux qui les soignent ; qu’ils puissent tous donner sens à ce qu’ils vivent en regardant Jésus le Sauveur et en allant à Lui.
L’Eglise est présente sur le terrain de l’accompagnement, au sein des aumôneries hospitalières avec ses équipes de bénévoles qui œuvrent aux côtés d’associations laïques où tant de personnes de bonne volonté s’engagent aussi.
Encourager tous ces volontaires, qui partout en France dans les plus petits villages et les plus grands hôpitaux, dans la discrétion et la simplicité, se rendent présentes au jour le jour à l’autre, malade, seul, isolé, est l’une des dimensions du Dimanche de la santé. Les inviter à approfondir leur engagement, à poursuivre leur formation, à donner du sens à ce service et à cette mission aussi.
Le thème de la journée
« De partout, on venait à Lui » (Mc 1, 45). C’est le thème de cette journée, tiré de l’Evangile du dimanche 11 février, qui relate la guérison d’un lépreux par Jésus. « Le Salut n’est pas la santé ni la guérison, explique Mgr Gosselin, évêque accompagnateur du pôle santé à la Conférence des évêques, même si elles en sont des signes visibles qui touchent l’âme et le corps. Le Salut, c’est Quelqu’un, Celui qui sauve par le don de sa vie et nous appelle à demeurer en Lui. La présence de Jésus est réelle et active par l’engagement des membres de l’aumônerie et du SEM, elle est effective dans la personne du souffrant pour le mener à la lumière et à la source d’eau vive. »
Prière pour le dimanche de la santé
Nous te rendons grâce et nous te bénissons Dieu notre Père pour Jésus ton Christ
Il a partagé le tout de nos vies, avec leur lot de bonheurs et de réussites, de souffrances ou de peines,
avec leurs tourments et leurs manquements, avec leurs doutes et leurs emportements.
Par Lui nous te savons tout proche de chacun, à chaque instant.
De partout nous venons à Lui, de partout Il nous mène à Toi
Chantal Lavoillotte
Message du pape pour la 32e journée mondiale du malade
« Il n’est pas bon que l’homme soit seul » (Gn 2, 18). Dès le début, Dieu, qui est amour, a créé l’être humain pour la communion, en inscrivant dans son être la dimension des relations. Ainsi, notre vie, modelée à l’image de la Trinité, est appelée à se réaliser pleinement dans le dynamisme des relations, de l’amitié et de l’amour réciproque. Nous sommes créés pour être ensemble, et non pour être seuls. Et c’est justement parce que ce projet de communion est inscrit si profondément dans le cœur de l’homme que l’expérience de l’abandon et de la solitude nous effraie et est douloureuse, voire inhumaine. Elle l’est encore plus dans les moments de fragilité, d’incertitude et d’insécurité, souvent provoqués par l’apparition d’une maladie grave.
Je pense, par exemple, à ceux qui se sont retrouvés terriblement seuls durant la pandémie de Covid-19 : les patients qui ne pouvaient pas recevoir de visites, mais aussi les infirmiers, les médecins et le personnel de soutien, tous débordés et enfermés dans des salles d’isolement. Et bien sûr, n’oublions pas ceux qui ont dû affronter l’heure de la mort tout seuls, soignés par le personnel de santé mais loin de leurs familles.
En même temps, je partage avec douleur la détresse et la solitude de ceux qui, à cause de la guerre et de ses conséquences tragiques, se retrouvent sans soutien ni assistance : la guerre est la plus terrible des maladies sociales et les personnes les plus fragiles en paient le prix le plus élevé.
Il faut cependant souligner que même dans les pays qui jouissent de la paix et de ressources plus importantes, le temps de la vieillesse et de la maladie est souvent vécu dans la solitude et parfois même dans l’abandon. Cette triste réalité est avant tout une conséquence de la culture de l’individualisme, qui exalte la performance à tout prix et cultive le mythe de l’efficacité, devenant indifférente et même impitoyable lorsque les personnes n’ont plus la force nécessaire pour suivre le rythme. Elle devient alors une culture du rejet, dans laquelle « les personnes ne sont plus perçues comme une valeur fondamentale à respecter et à protéger, surtout celles qui sont pauvres ou avec un handicap, si elles “ne servent pas encore” – comme les enfants à naître –, ou “ne servent plus” – comme les personnes âgées » (Enc. Fratelli tutti, n. 18). Malheureusement, cette logique imprègne également certains choix politiques, qui ne mettent pas au centre la dignité de la personne humaine et ses besoins, et ne favorisent pas toujours les stratégies et les ressources nécessaires pour garantir à chaque être humain le droit fondamental à la santé et à l’accès aux soins. Dans le même temps, l’abandon des personnes fragiles et leur solitude sont également favorisés par la réduction des soins aux seuls services de santé, sans que ceux-ci soient judicieusement accompagnés d’une “alliance thérapeutique” entre médecin, patient et membre de la famille.
Cela nous fait du bien de réentendre cette parole biblique : il n’est pas bon que l’homme soit seul ! Dieu la prononce au tout début de la création et nous révèle ainsi le sens profond de son projet pour l’humanité mais, en même temps, la blessure mortelle du péché, qui s’introduit en générant soupçons, fractures, divisions et, donc, isolement. Il affecte la personne dans toutes ses relations : avec Dieu, avec elle-même, avec les autres, avec la création. Cet isolement nous fait perdre le sens de l’existence, nous prive de la joie de l’amour et nous fait éprouver un sentiment oppressant de solitude dans tous les passages cruciaux de la vie.
Frères et sœurs, le premier soin dont nous avons besoin dans la maladie est une proximité pleine de compassion et de tendresse. Prendre soin de la personne malade signifie donc avant tout prendre soin de ses relations, de toutes ses relations : avec Dieu, avec les autres – famille, amis, personnel soignant –, avec la création, avec soi-même. Est-ce possible ? Oui, c’est possible et nous sommes tous appelés à nous engager pour que cela devienne réalité. Regardons l’icône du Bon Samaritain (cf. Lc 10, 25-37), sa capacité à ralentir son rythme et à se faire proche, la tendresse avec laquelle il soulage les blessures de son frère souffrant.
Rappelons-nous cette vérité centrale de notre vie : nous sommes venus au monde parce que quelqu’un nous a accueillis, nous sommes faits pour l’amour, nous sommes appelés à la communion et à la fraternité. Cette dimension de notre être nous soutient particulièrement dans les moments de maladie et de fragilité, et c’est la première thérapie que nous devons adopter tous ensemble pour guérir les maladies de la société dans laquelle nous vivons.
À vous qui vivez la maladie, qu’elle soit passagère ou chronique, je voudrais dire : n’ayez pas honte de votre désir de proximité et de tendresse ! Ne le cachez pas et ne pensez jamais que vous êtes un fardeau pour les autres. La condition des malades nous invite tous à freiner les rythmes exaspérés dans lesquels nous sommes plongés et à nous redécouvrir.
Dans ce changement d’époque que nous vivons, nous, chrétiens, sommes particulièrement appelés à adopter le regard compatissant de Jésus. Prenons soin de ceux qui souffrent et qui sont seuls, peut-être marginalisés et rejetés. Avec l’amour mutuel, que le Christ Seigneur nous donne dans la prière, en particulier dans l’Eucharistie, guérissons les blessures de la solitude et de l’isolement. Et ainsi, coopérons pour contrer la culture de l’individualisme, de l’indifférence, du rejet, et pour faire grandir la culture de la tendresse et de la compassion.
Les malades, les fragiles, les pauvres sont au cœur de l’Église et doivent aussi être au centre de nos attentions humaines et de nos sollicitudes pastorales. Ne l’oublions pas ! Et confions-nous à la Très Sainte Vierge Marie, Santé des malades, pour qu’elle intercède pour nous et nous aide à être des artisans de proximité et de relations fraternelles.
Rome, Saint-Jean-de-Latran, 10 janvier 2024
Demander une visite de malade sur Sarreguemines
Dans l’archiprêtré de Sarreguemines, l’Église est présente sur le terrain de l’accompagnement, au sein des aumôneries hospitalières, des aumôneries de maisons de retraite, par le Service Evangélique des malades en paroisse, par les groupes et mouvements comme Relais Lumière Espérance, et aussi auprès des professionnels de santé.
Si vous ou un de vos proches souhaitez une visite, recevoir la communion ou un sacrement dans un hôpital de Sarreguemines (Pax, CHS ou Hohberg), vous pouvez vous adresser à
Sylvie Kopp (06 88 96 16 48 ou par mail sylviekopp@wanadoo.fr), référente pour la pastorale de la santé de l’archiprêtré de Sarreguemines ou à l’accueil de l’hôpital qui transmettra votre demande à l’aumônier. |
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