En ce dimanche, est célébré comme chaque semaine la résurrection du Christ. Ce qui est célébré, c’est la victoire de l’amour sur la haine, de la vie sur la mort, la paix que le Christ nous apporte. Et cette année nous nous souvenons qu’il y a 100 ans l’armistice était signée, la première guerre mondiale prenait fin, un avenir de paix s’entrouvrait. C’est pour pour commémorer cet événement que toutes les cloches de Moselle sonneront le 11 novembre 2018 à 11h.
« La paix est l’objet du profond désir de l’humanité de tous les temps » disait le pape saint Jean XXIII.
La sonnerie des cloches sur toute l’étendue du territoire du diocèse de Metz marquera le centenaire de l’armistice du 11 novembre 1918, lorsque résonnèrent les cloches de toute la France pour annoncer à la population l’heureuse nouvelle du cessez-le-feu effectif.
Toutes les cloches des églises de Sarreguemines sonneront à 11h. Il s’agira d’une sonnerie joyeuse.
Quelques témoignages pour se remémorer
Extraits de la LETTRE D’ELISE BIDET A SON FRERE, LE POILU EDMOND MASSE, ET A SES
PARENTS VIGNERONS DANS L’YONNE. Mercredi 13 novembre 1918
Mon cher Edmond,
Enfin c’est fini. On ne se bat plus ! On ne peut pas le croire, et pourtant c’est vrai ! c’est la
victoire comme on ne l’espérait pas au mois de juin dernier, et même au 15 juillet ! Qui
aurait osé espérer à cette époque une victoire aussi complète ! Et en si peu de temps, pas
quatre mois, c’est merveilleux ! Je ne sais pas comment vous avez fêté l’armistice à Jussy
Extraits de la LETTRE DE L’ABBE BOHAN au curé de l’église ND des Champs
Mon cher ami, deux mots à la hâte pour vous dire que je suis de coeur avec vous dans la joie
de la victoire. (…) J’ai eu dimanche dernier une émotion bien vive et bien profonde…c’était
l’avant-goût de la victoire. A 6h du matin, par un épais brouillard, je partais en auto dans
une jolie petite bourgade du département des Ardennes pour célébrer la Sainte Messe. Elle
devait être, comme chaque dimanche, à 8h pour que les officiers qui le désirent à l’Etatmajor
puissent y assister (…). Quel étonnement j’éprouvais d’apercevoir…des civils à la
figure souriante, malgré les privations et les mauvais traitements dont ils portent encore
sur leur front les stigmates.
Extraits de la LETTRE de CHARLES-RENE MENARD A SA FEMME Nantes, le 11 novembre 1918, Chefferie de Nantes. L’officier du Génie Menard à Madame sa femme.
Ma chérie. Que n’ai-je été aujourd’hui près de toi, avec nos chers enfants ?
C’est dans un petit village breton, Saint Vincent (près de Malestroit) que j’ai vu le visage de la France en joie. J’étais parti de Nantes à 9 heures. On y disait que l’armistice était signé. Mais depuis trois jours ce bruit courait sans cesse … et les cloches restaient muettes. 10 heures : Savenay est calme ; 10h30 : Pontchâteau est calme ; 11h30 Redon : une grande animation, mais c’est la foire, … Des drapeaux, mais pas de bruit : midi sonne, l’Angélus trois tintements triples, le branle, le branle de chaque jour. Il faut attendre… La route de Malestroit… et nous voici dans un village. A droite la mairie, pavoisée, au fond l’église pavoisée, mais dans le halètement du moteur qui s’arrête…les cloches, les cloches à toute volée et, sortant de l’église, une troupe d’enfants : …..
Extraits de l’ ALLOCUTION PRONONCEE A NOTRE-DAME DE PARIS AU « TE DEUM » de la
victoire par S.E. le Cardinal AMETTE, 17 novembre 1918
(…). Et nous avons voulu tout d’abord faire mémoire des martyrs de cette grande cause, des
vaillants officiers et soldats qui, sur terre, sur mer ou dans les airs, ont donné leur vie pour
la faire triompher. Toutes les voix qui se sont élevées en ces jours pour saluer ce triomphe
ont évoqué leur souvenir et leur ont rendu hommage. Notre hommage à nous, croyants, le
seul qui puisse leur être utile dans le monde de l’au-delà où ils sont entrés, c’est une prière.
Nous demandons à Dieu de leur donner à tous sans retard, en récompense de leur sacrifice,
la gloire et le bonheur de l’éternité. C’est là qu’il faut les voir, ô vous qui les pleurez, (…)
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