Dimanche de la santé 2025

Cette année, le thème de la Journée Mondiale du malade et du dimanche de la santé est : « Qui enverrai-je ». Isaïe 6, 8

La Journée mondiale du malade se décline dans les diocèses français en un dimanche de la santé, pour rappeler que l’accompagnement des personnes souffrantes et la préservation du don de santé sont des priorités évangéliques. Cette année, le dimanche de la santé aura lieu le dimanche 9 février 2025.

Qu’est-ce que le dimanche de la santé ?

En France, cet événement se vit en paroisse à l’occasion du dimanche de la santé, généralement le dimanche le plus proche du 11 février, date à laquelle est fêtée Notre-Dame de Lourdes.

L’Église est présente sur le terrain de l’accompagnement, au sein des aumôneries hospitalières, avec ses équipes de bénévoles qui œuvrent dans les paroisses, les EHPAD, aux côtés d’associations laïques.

Encourager tous ces volontaires, qui partout en France dans les plus petits villages et les plus grands hôpitaux, dans la discrétion et la simplicité, se rendent présentes au jour le jour à l’autre…., malade, personne seule, isolée, c’est l’une des dimensions du Dimanche de la santé. Les inviter à approfondir leur engagement, à poursuivre leur formation, à donner du sens à ce service et à cette mission aussi.

« Nous devons être témoins auprès des malades de cet Évangile qui peut les aider à se remettre debout. »

Initié par les diocèses de Lille, Arras et Cambrai, le dimanche de la santé s’est étendu à l’ensemble des diocèses depuis le Jubilé de l’an 2000. Cette célébration, qui s’inscrit toujours dans le cadre de la liturgie dominicale, permet aux assemblées de chrétiens de prier en lien avec la Journée mondiale du Malade.

Un dimanche de la santé pour quoi ?

La vocation du dimanche de la santé est vraiment de rendre visibles les acteurs de la santé dans les communautés chrétiennes : l’ensemble des « soignants » (ils sont nombreux et leurs métiers sont variés !), les « aidants », les visiteurs de malades, les équipes d’aumônerie, et autres associations laïques… tous ceux qui œuvrent (parfois dans l’ombre) et qui sont tellement importants, tellement essentiels pour la prise en charge des personnes malades, âgées, handicapées.

« Une intention de prière le dimanche de la santé ne suffit pas ! Nous sommes tous concernés. Cette journée doit être l’occasion de rencontres. Comment prévenir la maladie et éviter les excès ? Comment, pour le personnel soignant, répondre aux demandes des malades ? »

Les rencontres avec des partenaires de la santé concernés par le thème proposé chaque année sont de plus en plus nombreuses ; toutes les initiatives sont possibles pour  sensibiliser les communautés chrétiennes au monde de la santé : rencontres avec des acteurs de santé, liturgie préparée avec des équipes de service évangélique des malades ou d’aumônerie, témoignages de soignants, de professionnels de santé, réflexions autour de thèmes, rencontre festive avec diverses associations ou mouvements œuvrant pour les malades etc…

Prière du dimanche de la santé

Dieu de miséricorde,
touche-moi comme tu as purifié Isaïe
au feu de ton amour.

J’entends ton appel :
« Qui enverrai-je ? ».
« Me voici, Seigneur ».

Jésus Sauveur,
gardien et médecin de ma vie,
que je prenne soin de toi en ceux
et celles qui sont malades ou isolés.

Au souffle de l’Esprit,
je veux te reconnaître
dans mes frères et sœurs souffrants
et leur manifester ta bonté,
ta Parole réconfortante.

Tu me dis d’avancer au large
et j’ai confiance. Envoie-moi.

Carole Monmarché

Message du Pape pour la 32ème journée mondiale du malade

« Il n’est pas bon que l’homme soit seul » (Gn 2, 18). Dès le début, Dieu, qui est amour, a créé l’être humain pour la communion, en inscrivant dans son être la dimension des relations. Ainsi, notre vie, modelée à l’image de la Trinité, est appelée à se réaliser pleinement dans le dynamisme des relations, de l’amitié et de l’amour réciproque. Nous sommes créés pour être ensemble, et non pour être seuls. Et c’est justement parce que ce projet de communion est inscrit si profondément dans le cœur de l’homme que l’expérience de l’abandon et de la solitude nous effraie et est douloureuse, voire inhumaine. Elle l’est encore plus dans les moments de fragilité, d’incertitude et d’insécurité, souvent provoqués par l’apparition d’une maladie grave.

Je pense, par exemple, à ceux qui se sont retrouvés terriblement seuls durant la pandémie de Covid-19 : les patients qui ne pouvaient pas recevoir de visites, mais aussi les infirmiers, les médecins et le personnel de soutien, tous débordés et enfermés dans des salles d’isolement. Et bien sûr, n’oublions pas ceux qui ont dû affronter l’heure de la mort tout seuls, soignés par le personnel de santé mais loin de leurs familles.

En même temps, je partage avec douleur la détresse et la solitude de ceux qui, à cause de la guerre et de ses conséquences tragiques, se retrouvent sans soutien ni assistance : la guerre est la plus terrible des maladies sociales et les personnes les plus fragiles en paient le prix le plus élevé.

Il faut cependant souligner que même dans les pays qui jouissent de la paix et de ressources plus importantes, le temps de la vieillesse et de la maladie est souvent vécu dans la solitude et parfois même dans l’abandon. Cette triste réalité est avant tout une conséquence de la culture de l’individualisme, qui exalte la performance à tout prix et cultive le mythe de l’efficacité, devenant indifférente et même impitoyable lorsque les personnes n’ont plus la force nécessaire pour suivre le rythme. Elle devient alors une culture du rejet, dans laquelle « les personnes ne sont plus perçues comme une valeur fondamentale à respecter et à protéger, surtout celles qui sont pauvres ou avec un handicap, si elles “ne servent pas encore” – comme les enfants à naître –, ou “ne servent plus” – comme les personnes âgées » (Enc. Fratelli tutti, n. 18). Malheureusement, cette logique imprègne également certains choix politiques, qui ne mettent pas au centre la dignité de la personne humaine et ses besoins, et ne favorisent pas toujours les stratégies et les ressources nécessaires pour garantir à chaque être humain le droit fondamental à la santé et à l’accès aux soins. Dans le même temps, l’abandon des personnes fragiles et leur solitude sont également favorisés par la réduction des soins aux seuls services de santé, sans que ceux-ci soient judicieusement accompagnés d’une “alliance thérapeutique” entre médecin, patient et membre de la famille.

Cela nous fait du bien de réentendre cette parole biblique : il n’est pas bon que l’homme soit seul ! Dieu la prononce au tout début de la création et nous révèle ainsi le sens profond de son projet pour l’humanité mais, en même temps, la blessure mortelle du péché, qui s’introduit en générant soupçons, fractures, divisions et, donc, isolement. Il affecte la personne dans toutes ses relations : avec Dieu, avec elle-même, avec les autres, avec la création. Cet isolement nous fait perdre le sens de l’existence, nous prive de la joie de l’amour et nous fait éprouver un sentiment oppressant de solitude dans tous les passages cruciaux de la vie.

Frères et sœurs, le premier soin dont nous avons besoin dans la maladie est une proximité pleine de compassion et de tendresse. Prendre soin de la personne malade signifie donc avant tout prendre soin de ses relations, de toutes ses relations : avec Dieu, avec les autres – famille, amis, personnel soignant –, avec la création, avec soi-même. Est-ce possible ? Oui, c’est possible et nous sommes tous appelés à nous engager pour que cela devienne réalité. Regardons l’icône du Bon Samaritain (cf. Lc 10, 25-37), sa capacité à ralentir son rythme et à se faire proche, la tendresse avec laquelle il soulage les blessures de son frère souffrant.

Rappelons-nous cette vérité centrale de notre vie : nous sommes venus au monde parce que quelqu’un nous a accueillis, nous sommes faits pour l’amour, nous sommes appelés à la communion et à la fraternité. Cette dimension de notre être nous soutient particulièrement dans les moments de maladie et de fragilité, et c’est la première thérapie que nous devons adopter tous ensemble pour guérir les maladies de la société dans laquelle nous vivons.

À vous qui vivez la maladie, qu’elle soit passagère ou chronique, je voudrais dire : n’ayez pas honte de votre désir de proximité et de tendresse ! Ne le cachez pas et ne pensez jamais que vous êtes un fardeau pour les autres. La condition des malades nous invite tous à freiner les rythmes exaspérés dans lesquels nous sommes plongés et à nous redécouvrir.

Dans ce changement d’époque que nous vivons, nous, chrétiens, sommes particulièrement appelés à adopter le regard compatissant de Jésus. Prenons soin de ceux qui souffrent et qui sont seuls, peut-être marginalisés et rejetés. Avec l’amour mutuel, que le Christ Seigneur nous donne dans la prière, en particulier dans l’Eucharistie, guérissons les blessures de la solitude et de l’isolement. Et ainsi, coopérons pour contrer la culture de l’individualisme, de l’indifférence, du rejet, et pour faire grandir la culture de la tendresse et de la compassion.

Les malades, les fragiles, les pauvres sont au cœur de l’Église et doivent aussi être au centre de nos attentions humaines et de nos sollicitudes pastorales. Ne l’oublions pas ! Et confions-nous à la Très Sainte Vierge Marie, Santé des malades, pour qu’elle intercède pour nous et nous aide à être des artisans de proximité et de relations fraternelles.

Rome, Saint-Jean-de-Latran, 10 janvier 2024

Demander une visite de malade sur Sarreguemines

Dans l’archiprêtré de Sarreguemines, l’Église est présente sur le terrain de l’accompagnement, au sein des aumôneries hospitalières, des aumôneries de maisons de retraite, par le Service Évangélique des malades en paroisse, par les groupes et mouvements comme Relais Lumière Espérance, et aussi auprès des professionnels de santé.

Si vous ou un de vos proches souhaitez une visite, recevoir la communion ou un sacrement dans un hôpital de Sarreguemines (Pax, CHS ou Hohberg), vous pouvez vous adresser àAbbé Pascal SARJAS – 06 80 60 33 77, référent pour la pastorale de la santé de l’archiprêtré de Sarreguemines ou à l’accueil de l’hôpital qui transmettra votre demande à l’aumônier.

Un commentaire

Ajouter un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.