Un groupe de femmes consacrées à la Sainte Famille reliées par le Rosaire et méditant chaque mois un Mystère différent.
La Fondation
Le 28 mai 2013 à Bruxelles une dizaine de femmes se sont réunies chez Aude Carré en réponse à cette invitation : « il est temps de nous mettre au travail pour transmettre autour de nous l’Amour, la Tendresse et la Miséricorde infinie de notre Seigneur pour chacun, comme nous y invite notre Pape François dans son livre, Seul l’amour nous sauvera : Il y a urgence à penser à neuf, à apporter du neuf, à pétrir la vie avec le levain nouveau de la justice et de la sainteté (1 Co 5, 8).
Lors de cette réunion nous avons décidé de nous partager la récitation quotidienne du Rosaire : chacune méditerait un mystère pendant un mois. Nous étions dix participantes, il nous fallait juste trouver dix autres femmes pour couvrir les 20 Mystères de la vie de Jésus.
Nous avons très vite compris que nous étions appelées à être bien plus nombreuses que vingt car un nombre toujours croissant désiraient nous rejoindre, simplement par le bouche à oreille. Nous avons compris que ce projet était suscité par la Vierge Marie : il dépassait ce que nous avions imaginé et il demandait à être pris au sérieux dans une écoute de ce que l’Esprit nous inspirerait.
Nous avons alors fait appel à différents prêtres pour être accompagnées spirituellement. Frère Daniel Marie Thévenet, Franciscain Conventuel fut le seul à accepter notre invitation. Ce qui nous parut providentiel car c’était au Couvent St Antoine, dans son église, que certaines d’entre nous s’étaient rencontrées et avaient eu l’idée de nous mettre en route pour la prière.
Cinq d’entre nous se sont mobilisées. C’est ainsi que sont nées les Sentinelles de la Sainte Famille. Les cinq qu’on nommera Bethléem dans les statuts se sont consacrées à la Vierge Marie le 21 juin 2013 au pied de la grotte du couvent franciscain de St Antoine guidées par le Frère Daniel Marie.
Voici la consécration : « Immaculée Conception, Reine du ciel et de la terre, refuge des pêcheurs et Mère très aimante à qui Dieu voulut confier tout l’ordre de la miséricorde, nous voici à tes pieds, nous, sentinelles de la Sainte Famille.
Nous t’en supplions accepte notre fraternité toute entière comme ton bien et ta propriété.
Agis en nous selon ta volonté, en notre âme et notre corps, en notre vie et notre mort et notre éternité. Dispose avant tout de nous comme tu le désires pour que se réalise enfin ce qui est dit de toi : la femme écrasera la tête du serpent. Et aussi : Toi seule vaincras les hérésies dans le monde entier. Qu’en tes mains immaculées si riches de miséricorde, nous devenions un instrument de ton amour capable de ranimer et d’épanouir pleinement tant d’âmes tièdes et égarées. Ainsi, s’étendra sans fin le Règne du Cœur divin de Jésus. Vraiment ta seule présence attire les grâces qui convertissent et sanctifient les âmes puisque la grâce jaillit du Cœur divin de Jésus sur nous tous en passant par tes mains maternelles. »
Nous sommes rapidement devenues très nombreuses dans cet appel de la Vierge Marie à réunir ses filles dans une même fraternité priante.
Nous sommes des centaines de Sentinelles, bientôt des milliers, beaucoup en Belgique, mais aussi en France, en Grande Bretagne, au Luxembourg, en Espagne, mais aussi au Liban, en Colombie, en Afrique et aux Antilles.
La Sainte Famille, une famille atypique présentée par l’Église comme modèle des familles.
Chaque Sentinelle peut se sentir appartenir à la Sainte Famille, en tenant la place de Marie ; en faisant grandir Jésus spirituellement en son propre cœur et dans la vie des personnes dont elle est responsable ; en valorisant la présence des Joseph qui sont autour d’elle : un mari, ou d’autres médiations masculines, saint Joseph lui-même ou d’autres saints.
Ce qui la caractérise est l’amour, et la relation ; l’amour EST la relation ; cette relation, cet amour est le Saint Esprit, invisible et hyper-agissant. Le Saint Esprit est l’hyperactif de l’Amour. La spiritualité de la Sentinelle est la relation.
Chacun est très différent, dans son identité (même de nature : divine et/ou humaine), son caractère, sa fonction au quotidien et son appel à une mission terrestre et divine ; la différence ouvre la route à l’émerveillement de la différence, à l’admiration de la différence, qui dans le monde fait peur car elle induit à la compétition, à la comparaison ; la SDLSF sait être partie intégrante et libre du puzzle de Dieu dans son plan d’amour global où chacune et chacun a sa place.